8 décembre 2018 – 13h / Soutenance de thèse de Jean-Pierre Moreau

Sujet: «De la perception à la représentation: vers une épistémologie de l’oeuvre interdiscursive. Pour une analyse de l’oeuvre vidéomusicale» – Co-direction: Christine ESCLAPEZ et Vincent TIFFON.

Lieu : Pôle Multimédia – Salle de Colloque 1, UFR ALLSH – 29 avenue Robert Schuman – Aix-en-Provence

Résumé : Pratique artistique émergente, la vidéomusique se présente comme une oeuvre fixée sur support électronique, alliant musique et image en mouvement dans une expression sensorielle unifiée» (Piché). Les termes «musique et image» désignent ici la musique électroacoustique ou expérimentale, d’une part, et les arts visuels (animation, photographie), d’autre part.

Questionnant l’hybridité de cet alliage, nous poserons l’hypothèse d’une relation dialogique à l’oeuvre (Bakhtine) établie sur la conscience du temps de l’audio-spectateur (Husserl), et montrerons à partir d’exemples que l’oeuvre vidéomusique est le «théâtre d’une activité relationnelle qui se perpétue en [elle]» (Simondon). L’audio-spectateur fait alors système avec l’oeuvre, il l’informe et elle devient discours, dans un mouvement de transduction (Simondon).

Dans l’oeuvre vidéomusique discursive, la notion d’identité ne s’appliquera plus aux deux medias mais à cette relation rhétorique (Ricoeur). Nous appuyant sur l’expérience acquise avec les Unités Sémiotiques Temporelles (UST), outils d’analyse du musical créés par le laboratoire MIM, procédant par l’observation, l’expérimentation et la réfutation, nous nous attacherons alors à dégager une méthode pour nommer, représenter et in fine analyser cette modalité particulière de l’oeuvre.

Publié le 25 décembre 2018