Journée d’étude « Méthodes collaboratives en recherche et création » le 17 décembre 2020 de 14h à 18h sur le Campus Joseph Aiguier ou à distance

L’objectif de cette journée d’étude est d’échanger sur nos pratiques de recherche et de création à partir de nos expériences de types collaboratives afin de conduire ensemble une réflexion épistémologique qui vise à mieux comprendre les manières de produire des connaissances à la frontière entre arts et sciences.

Méthodes collaboratives en recherche et création

17 décembre 2020 (14h-18h)

Campus Joseph Aiguier

Organisée par Pascal Cesaro (pascal.cesaro@univ-amu.fr)
et Ivan Magrin-Chagnolleau (ivan.magrin-chagnolleau@cnrs.fr)

Lien vers la visio-conférence : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/91280884052?pwd=Wjd5eStKeE40c3dRdFlVQ3JIK0dldz09

 

L’objectif de cette journée d’étude est d’échanger sur nos pratiques de recherche et de création à partir de nos expériences de types collaboratives afin de conduire ensemble une réflexion épistémologique qui vise à mieux comprendre les manières de produire des connaissances à la frontière entre arts et sciences.

Cette rencontre scientifique repose sur une conviction : l’interaction entre arts et sciences favorise des collaborations entre les disciplines et demande une coopération avec les acteurs de terrain (scientifiques, artistes, ingénieurs, enquêtés…). L’hypothèse est que cela favoriserait l’émergence de nouveaux objets de recherche et que cela conduirait à des formes de connaissances ouvertes et accessibles par différents publics.

L’enjeu de cette journée d’étude est donc de rassembler les chercheur.e.s de PRISM autour d’une réflexion méthodologique sur leurs pratiques de recherche lorsqu’elles s’appuient sur des approches collaboratives et/ou participatives, que cela soit lié à l’objet d’étude – et par exemple à la nécessité d’interagir avec la situation humaine, technologique et sociale envisagée – ou que cela soit dicté par le croisement inter ou pluridisciplinaire qui y est développé.

La problématique centrale repose sur les différentes positions possibles du chercheur, de l’artiste et de l’ingénieur dans une collaboration scientifique et/ou artistique : simple coopération ? ou création partagée ? Cela sera l’occasion de penser à partir de nos pratiques ce qu’engage la notion de coproduction des savoirs : collaboration, coopération, co-création, transaction, partenariat, confrontation, opposition, etc…

Nous nous intéresserons par exemple à la manière dont la création artistique peut amener les chercheur.e.s à dépasser la posture expérimentale requise pour l’observation des processus de création et de réception de l’œuvre (on pense par exemple aux processus de recherche-action et/ou de recherche-création).

Nous interrogerons comment se développe le croisement interdisciplinaire où l’on doit apprendre à transférer des méthodes d’une discipline à une autre et où il faut pouvoir sortir des logiques et dynamiques internes à chaque discipline, ce qui parfois provoque l’émergence de problèmes qui n’ont pas été prévus à l’avance et fait apparaître de nouvelles questions de recherche.

Nous réfléchirons à l’expérimentation scientifique lorsqu’elle se voit souvent perturbée dans le cadre de collaborations inter, pluri ou trans-disciplinaires en fonction de la place qui est donnée au sensible, à la subjectivité du chercheur et à la participation des sujets d’étude à l’écriture. On pourra réfléchir à cette remise en question des dualités réalité/interprétation ; distance/neutralité ; faits/représentations ; observateur/observé… et donc questionner la place donnée à l’autre : chercheur.e, artiste et ingénieur.e dans les processus de constitution du savoir.

PROGRAMME

  • Introduction (14h)

Séance 1 (14h10)

La thématique de cette séance porte sur les enjeux du réajustement : le déploiement d’une recherche-action nécessite parfois de prendre le risque de l’autre et d’inventer ensemble un terrain d’exploration.

 

– Rémi Adjiman, Recherche sur la qualification des ambiances sonores : de la nécessité de passer de la matière à la situation (14h10 Visioconférence). 

Dans ce projet de recherche – action “Sonothèque Sons de France” qui vise la création d’une base de données, les ambiances sonores sont interrogées à la fois dans leur dimension cinématographique et dans leur capacité  à être utilisées par des professionnels. Nous réfléchirons à cette collaboration entre recherche fondamentale et application professionnelle, où le travail du praticien impose sa logique de fonctionnement et, de ce fait, oriente grandement le travail scientifique.

– Mitsuko Aramaki et Sølvi Ystad,  Collaboration scientifique : éventualité ou nécessité ? (14H30)

À partir d’études de cas, nous interrogerons les conditions d’une approche interdisciplinaire qui consiste à trouver des objets d’étude qui ont un intérêt pour tous les domaines impliqués, et à mettre en place des méthodologies issues de ces disciplines pour créer de nouvelles actions concrètes.

– Jocelyn Rozé, La dualité perceptive en ingénierie de recherche (14H50)

Mes recherches m’amènent à tenter de comprendre comment le musicien utilise son corps avec l’instrument pour façonner son timbre et construire son espace acoustique. Nous verrons pourquoi il est nécessaire pour cela de réaliser des allers/retours permanents entre les technologies envisagées pour traiter les signaux, et leur évaluation perceptive dans un contexte de temps réel, ce qui implique une collaboration avec les sujets de ces évaluations, et donc une transformation continue des hypothèses de travail.

– Natacha Cyrulnik, Jeux d’interactions entre différents acteurs dans le cadre de la recherche-action 2.1 sur l’éducation aux images (15h10)

Nous proposons de questionner à travers la recherche-action « Education aux images » (Usages numériques, salles de cinéma, pratiques des publics adolescents, médiation : des convergences à inventer) qui vise à expérimenter de nouvelles situations d’ateliers d’éducation artistique au cinéma, comment il est possible de porter un regard scientifique tout en collaborant avec les acteurs de la filière et afin de construire de nouvelles connaissances partagées utiles dans leur développement.

  • Débats (15h30)

16H PAUSE

Séance 2 (16H15)

La thématique de cette séance porte sur l’enrichissement dans la démarche de  recherche-création, où l’épreuve de l’autre conduit à une amélioration de son dispositif théorique et/ou de son hypothèse de travail.

– Baptistine Marcel, Analyser l’improvisation collective non-idiomatique en musique (16h15)

Au travers d’exemples précis, cette présentation sera l’occasion de montrer les différents aspects collaboratifs de ma recherche. Que ce soit avec des chercheurs travaillant dans d’autres domaines que le mien au sein de notre laboratoire ou, avec les improvisateurs que j’observe sur le terrain.”

– Fanny Dujardin, Ce que la fiction fait à la restitution : réflexion à partir d’une expérience vécue dans la pratique du documentaire sonore (16h35 Visioconférence)

Quelques pistes de réflexion sur la situation de restitution à partir de ma pratique du documentaire sonore. Que se joue-t-il dans ces moments où læ documentariste soumet son travail à l’écoute de cell·eux qui lui ont prêté leur voix ? Quelles sont les « conditions de félicité » de ces moments de retour ? 

– Muriel Piqué, Titre (16h55)

Dans mon intervention, je mettrai l’accent sur certaines interactions particulières que j’ai eues pour construire le projet Compose&Dance et/ou l’alimenter, et comment ces interactions ont pu faire évoluer l’idée que je me faisais du dispositif, mais aussi les hypothèses que j’avais au sujet de la différence entre improvisation et composition, et ce que je conçois comme composition. Et enfin surtout comment ces collaborations sont utiles dans le passage de la création artistique vers ma pratique de recherche et comment cela a influencé ma méthodologie sur le terrain

  • Débats (17h15)

Conclusion de la journée d’étude (17H45)

Publié le 14 décembre 2020