Sons de France

Depuis quelques décennies des travaux de recherche importants ont été entrepris pour parvenir à catégoriser, classer, reconnaitre ou synthétiser les musiques et les voix.

Le travail sur les ambiances sonores a, en grande partie, été laissé de côté car cette matière sonore est plus difficile à cerner, à modéliser, à qualifier. Les ambiances revêtent une infinité de formes, d’identités, de structures.

Le projet de recherche Sons du sud, devenu aujourd’hui Sons de France, consiste à qualifier et décrire les ambiances sonores à vocation cinématographique. Il cherche à appréhender le système de pertinence des monteurs son (principaux utilisateurs de ses ambiances), à comprendre les usages des ambiances dans les films, à comprendre les différentes intentions d’écoute portées sur la matière, à identifier dans ce contexte des classes de sons, à saisir les modalités de sélection de ces sons dans des bases de données.

Cette démarche nous amène à dépasser les approches structuralistes et les logiques immanentistes des recherches purement sémiologiques. Pour qualifier les sons de façon pertinente, nous cherchons – au-delà de l’élaboration d’un thesaurus adapté aux ambiances cinématographiques – à comprendre comme émergent les significations dans un cours d’action (énaction), dans un cadre situé et par une approche de nature phénoménologique.

Le site Sons de France, entièrement développé grâce à un financement de la SATT est actuellement en cours de finalisation. Près de 500 sons seront très prochainement indexés dans la base.

Ce nouveau développement de la base de données permet de poursuivre les recherches sur  ambiances sonores. Un nouvel axe de réflexion, autour des difficultés que rencontres les professionnels pour communiquer une atmosphère ou une intention de réalisation va s’appuyer sur un corpus d’ambiances issues de Sons de France. Par ailleurs, Sons de France va alimenter les expérimentations sur les ambiances sonores du projet structurant interdisciplinaire « Atmosphères ».

Ce projet est pris en charge par R. Adjiman, Y Lubiato (Financement SATT).

Par ailleurs, le département SATIS, adossé au laboratoire PRISM, vient par ailleurs de se doter d’un tout nouveau bâtiment dont les locaux techniques peuvent accueillir les chercheurs de PRISM pour la mise en œuvre d’expérimentations particulières mettant en œuvre de plateaux de prise ou de son ou des auditoriums de mixage, en lien avec le projet Sons de France et « Atmosphères ».